Florence Desnouveaux conte & Ruth Unger fait sonner sa viole de gambe et sa flûte baroque.
Une vieille dame espère chaque jour de la visite, mais personne ne vient. Bouille, la petite goulue, atterrit sur son pot de fleur, déposée par le vent. Bouille est une petite fille affamée. Elle dévore allègrement toute la tristesse qui entoure la vieille dame.
Le spectacle est précédé d’un temps d’accueil autour du pique-nique imaginaire. Les artistes reçoivent le public et les invitent à se poser autour de grandes nappes à carreaux rouges et blancs, sur lesquelles Ruth Unger a dessiné des assiettes pleines d’objets pour se familiariser avec le spectacle. C’est le moment d’imaginer ensemble avaler des vélos, des immeubles, des autos, des arbres et toutes sortes d’objets du quotidien.
Pensé comme le premier spectacle pour petites et grandes personnes, le public fait doucement partie intégrante de la représentation. Il est installé de chaque côté de l’espace scénique, en bi-frontal, car c’est une affaire de voisinage. Les tableaux sont rythmés par une phrase rituelle d’ouverture et de fermeture : C’est comme ça !
Le thème de l’appétit insatiable représente à merveille ce que l’on ressent quand on observe les tout-jeunes enfants : une curiosité absolue du monde et d’eux-mêmes. Ils explorent à plein temps, sans aucun a priori. Cette force vitale qui caractérise le personnage de Bouille, vient chambouler la solitude et la tristesse des habitants d’un immeuble triste. Bouille les avale pour les remettre au monde pour faire la fête.
Coproduction de La compagnie des épices et de La Maison du Conte de Chevilly-Larue, en collaboration avec le Centre culturel de Chevilly-Larue.
Photos Festival Le Grand Dire@Philippe Stisi