L’INTERVENTION

Théâtre

Durée

55 minutes

Public

Adulte

Auteur

D'après Victor Hugo

Mise en Scène

Alain Prioul

Lumières

Bernard Henninger

Interprètes

Corinne Debeaux, Laurence Guatarbes & Yves Buchin

Interprète

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Démo

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Edmond et Marcinelle, couple de petits artisans, ne cessent de se quereller à propos de l’argent qu’ils n’ont pas. Eurydice, chanteuse de variété, se lasse du baron de Gerpivrac, snob ridicule qui l’entretient. Edmond va se laisser séduire par la trop belle Eurydice, elle-même prête à se laisser aller à un « caprice de grenier ». Eurydice va tenter de pousser la fausse candide Marcinelle dans les bras du fortuné Gerpivrac, espérant se débarrasser à la fois du stupide baron et de l’épouse encombrante. . .

Mélodrame, vaudeville, argent.

Chez Victor Hugo, le discours tenu m’intéresse et me semble toujours d’actualité. En étudiant les mécanismes de séduction entre quatre personnages de conditions sociales différentes et d’opinions divergentes (tout de moins en apparence), Hugo brosse un féroce tableau de couple, dans lequel l‘argent occupe une place centrale. J’ai souhaité mettre en exergue les gémellités des personnages en faisant jouer les deux hommes par le même acteur et en accentuant la ressemblance physique (même silhouette) des deux femmes. Les couples finissent par se ressembler et quand un élément d’un couple tombe sous le charme de l’élément du couple opposé, il semble simplement tomber amoureux d’une condition qui n’est pas la sienne.

En mélangeant mélodrame et vaudeville et en ne jouant pas le second degré complice, j’espère faire cohabiter le drôle et le douloureux : le mélodrame par son emphase fait émerger le ridicule des situations les plus douloureuses , le vaudeville par sa précision mécanique fait surgir l’impitoyable cruauté des situations comiques. C’est cet incessant va et vient entre ridicule, cruauté, comique et douleur qui me semble approprié à décrire notre rapport à l’argent et notre positionnement social, si pathétiquement ridicule, si stupidement douloureux.

Je veux que ce spectacle soit joyeux, émouvant, populaire, comme le sont les deux genres auxquels il emprunte sa forme.

Alain Prioul